En relation avec la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : parlons des violences sexistes et sexuelles en éducation et en formation

  • Les violences faites aux femmes (et aux filles) : c’est du passé !
  • Vraiment ?
    Le HCE (Haut Conseil à l’Égalité) relève une augmentation de 15% des violences conjugales enregistrées en 2022 par rapport à l’année précédente :
    1 femme est tuée tous les 3 jours par son conjoint ou ex-conjoint.
    90 000 femmes sont victimes de viols ou tentatives de viol.
    Le HCE salue le travail réalisé pour accompagner et protéger les victimes.
  • Ces violences ne concernent que les adultes !
  • Vraiment ?
    L’enquête #SexismNumiJe menée en 2022 dans un collège (âges 11-15 ans) et en 2023 dans des écoles (âges 8-11 ans) actualise un état des lieux des victimations sexistes et sexuelles préoccupant (Couchot-Schiex, 2023).
    Au collège, en 45 jours de classe, 58% des filles auront reçu au moins une fois une insulte sexiste (en particulier « pute ») en face-à-face ou par les réseaux sociaux.
    Dans les écoles enquêtées, ce taux atteint 64%.
    Qui sont les agresseurs ?
    Ces agressions sexistes montrent une ventilation bien répartie entre :
    des garçons, seuls ou en groupes : 1/3
    des filles, seules ou en groupes : 1/3
    des garçons et des filles en groupes mixtes : 1/3.

Les adultes des établissements scolaires participent aussi de ce contexte sexiste.
Au collège, en 45 jours de classe, 20% des élèves rapportent avoir entendu des adultes dire des choses sexistes ou déplacées sur les femmes ou les filles.
Les élèves relèvent que 14% des adultes ont émis une moquerie ou une remarque sur la non-conformité aux normes de sexe.
Nous sommes donc tous et toutes concernées par ce contexte dans lequel nous évoluons.

Que faire ?
PROTEGER ET ACCOMPAGNER !


Protéger les enfants contre toute forme de violence est un impératif qui s’impose à tous, et cette protection est un droit garanti par l’article 19 de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE).
Site Eduscol https://eduscol.education.fr/2180/focus-prevention-des-violences-sexistes-et-sexuelles-l-ecole
Et bien sûr : EDUQUER, puisque c’est notre métier.
Dans les écoles :
1 élève sur 2 n’a pas souhaité en parler à un adulte de l’école
1 élève sur 2 n’a pas su comment s’y prendre
Or, un ou une jeune qui n’est pas cru·e ne parlera plus.

Les stéréotypes et le sexisme s’installent dès le plus âge, pouvant conduire à un continuum tragique à des agressions sexuelles et des féminicides. Les cours d’éducation à la sexualité, au consentement, au respect du corps de l’autre, à l’égalité, à la prise de conscience de l’emprise d’une socialisation portant un potentiel toxique, doivent enfin être mis en place, 22 ans après la loi, dès la maternelle ! Il s’agit de mettre en œuvre cette éducation au quotidien.
Il est indispensable d’identifier et de qualifier ces signes de violence, certains constituent des délits sanctionnés par la loi.

Des outils pour l’éducation :

>>> Site éduscol

Un numéro vert, le 30 20, est mis à la disposition des élèves victimes de harcèlement, des parents d’élèves et des professionnels par l’Éducation nationale.
Le 3018 pour les jeunes victimes de violences numériques, dont le cyberharcèlement, et leurs parents. Il permet notamment d’accompagner les victimes et d’intervenir auprès des réseaux sociaux pour supprimer un contenu illégal en quelques heures. L’appel est gratuit, anonyme et confidentiel, du lundi au samedi, de 09h à 20h.

Pour aller plus loin : retenez la date : 13 février 2024 de 13h30 à 17h – Amphithéâtre du site de Gennevilliers

Après-midi d’étude partenariale réunissant les missions égalité de l’INSPÉ et du rectorat de l’académie de Versailles.

  • État des lieux du sexisme en France.
  • Lutter contre le sexisme et les stéréotypes de genre en milieu scolaire.
  • Ouverture de la séance par Éric de Saint-Léger, directeur de l’INSPé et par Beatriz BELOQUI-QUEREJETA, Déléguée académique égalité filles-garçons du Rectorat d’académie.

>>> Plan académique d’action « IL ELLE ON pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes »